17.11.16 – 19h30
Runes/frise
Les œuvres de Jonathan Martin – films, dessins, assemblages, éditions – convoquent le souvenir d’une étrange collection de figures, anonymes ou célèbres, d’Alan Turing à Veruca Salt. Elles font aussi apparaître différentes formes décoratives, symboles ésotériques, motifs abstraits… Certains s’animent, accompagnés de leurs traductions sonores. Sans hiérarchie entre cultures savantes et populaires, ces sujets et centres d’intérêt sont multiples et incongrus.
L’artiste porte une attention toute particulière à l’histoire des styles, et plus généralement à de multiples phénomènes culturels et leurs significations. Il fait émerger ses thèmes fétiches par association, créant ainsi de nouvelles images. Issue d’époques anciennes ou plus récentes, ses motifs iconographiques de prédilection – sur des tissus écossais, des ongles peints… – participent de certaines cultures vernaculaires. Une appétence pour la transmission se retrouve dans les nombreuses formes d’éditions développées par l’artiste, posters et autres fanzines, comme le projet Turpentine (avec Jean-Luc Blanc et Mimosa Echard), ouvrant à des dimensions de travail collectives et partagées.
Sa proposition pour la revue s’organise à partir d’une scène de petit-déjeuner tirée d’un psycho-thriller de 1968 de Joseph Losey. Un film et une bande sonore conçus spécifiquement pour le plateau en recomposent les éléments dans une frise de gestes, de motifs et de sons, dont le public est invité à faire l’expérience muni d’une infusion de plantes.
L’Homme aux cent yeux (revue)
En octobre 2015, le frac île-de-france a lancé une nouvelle revue : L’Homme aux cent yeux.
Cette nouvelle revue – dans un clin d’œil aux glorieuses aînées des années 30 et à l’esprit Music-Hall – propose un programme annuel d’interventions live ouvert à toutes les formes de création artistique (travail sonore, filmique, chorégraphique …) avec des artistes invités à investir les espaces d’exposition du plateau en deux phases. Tout d’abord le temps d’une soirée et au sein de l’exposition en cours, pour une pièce à dimension performative créée spécialement pour l’occasion. Ensuite, une fois dans l’année, sur une période d’inter-exposition où les espaces ont été libérés dans l’attente du prochain montage, pour une nouvelle soirée – point d’orgue de la revue – où tous les invités sont rassemblés et proposent une suite à leur première intervention. Ces deux formes d’intervention permettront aux artistes invités d’expérimenter dans des contextes différents de nouvelles œuvres dans une relation directe avec le public.
*L’Homme aux cent yeux (revue) a notamment pour référence Argos, géant omnivoyant de la mythologie grecque à la funeste – et magnifique – destinée.